Bande de bouffons

L'Éléphant dans la pièce

Crédit photo : Barbara Beranek

Site Web - L’Éléphant dans la pièce

Texte

Jean-Philippe LEHOUX

Mise en scène

Jacques Laroche

Distribution

Valérie BOUTIN, Stéphane FRANCHE, Catherine LAROCHELLE, Jean-François NADEAU, David Alexandre DESPRES, Guillaume TELLIER

Équipe de conception

Costumes : Érica SCHMITZ
Musique : René LUSSIER
Éclairages et projections : Thomas PAYETTE et Gaspard PHILIPPE

Synopsis

Le matériau qui nourrit le projet Bande de bouffons consiste en une série de conférences données par Alain Deneault entre 2012 et 2017, au cours desquelles le philosophe et essayiste affine et développe son Portrait du Québécois en colon, qui prendra par la suite le titre de Bande de colons.

Grâce à la réflexion critique qu’il consacre au modèle politique canadien, Deneault analyse l’identité québécoise à l’aide de la catégorie du colon et non du « colonisé », comme cela a été fait au Québec depuis les années 60.

Dans cette perspective, le colonisateur spolie le colonisé et recourt pour cela aux services des colons, définis dès lors comme les « petites mains » de puissances colonisatrices dont ils servent les intérêts en n’en tirant que quelques miettes. La conférence d’Alain Deneault se veut un appel à se déprogrammer de réflexes anciens acquis au contact de ce qu’il appelle « une généalogie industrielle et coloniale ». Il nous appelle à nous penser comme des citoyens et non plus comme « les petites mains » des industries.

Le bouffon, rarement présent sur nos scènes, est un être hybride, mystérieux, à la fois spirituel et tordu. Il marche sur un fil tendu entre le tragique et le grotesque.

Son statut lui permet d’asséner des vérités insoupçonnées et lui donne une liberté de ton inégalable. Il remplit de vide des paroles creuses. Il se moque de tout et ne croit en rien. Son physique ingrat lui procure une certaine immunité sur scène et il ne se gêne pas pour en abuser. Son grand atout pour aborder un sujet possiblement riche de frictions, c’est que chez les bouffons, le conflit n’existe pas. Il explore toutes les contradictions de l’âme humaine en se vautrant de manière égale dans les arguments les plus contraires et en apparence inconciliables. Le laboratoire tenu à Rouyn-Noranda en décembre 2017, nous a prouvé, hors de tout doute, l’extrême pertinence de l’art du bouffon pour faire entendre cette réflexion non-consensuelle.

Le texte Bande de Bouffons était finaliste au prix Michel Tremblay en 2020.

Durée

1:15

Date de création

19 janvier 2020

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